Des voix s’élèvent contre l’inaction et la corruption d’un ministère clé, en pleine tourmente sécuritaire. Port-au-Prince, le 28 mai 2025 ...
Des voix s’élèvent contre l’inaction et la corruption d’un ministère clé, en pleine tourmente sécuritaire.
Port-au-Prince, le 28 mai 2025 – Alors que la population haïtienne vit sous la menace constante des gangs armés, le ministère de la Défense est au centre d’une controverse grandissante. Accusé de gestion opaque, d’inaction flagrante et de détournement de fonds, le ministère fait l’objet de vives critiques de la part de citoyens, d’observateurs et d’acteurs engagés dans la lutte contre l’insécurité.
Dans un contexte où chaque institution est appelée à jouer un rôle crucial pour garantir la stabilité du pays, le ministère de la Défense, dirigé par Jean Michel Moïse, semble aux abonnés absents. Malgré les ressources financières importantes allouées par l’État, notamment en matière de renseignement et d’équipements militaires, aucune action concrète n’a été enregistrée sur le terrain pour soutenir le gouvernement de transition et le Conseil présidentiel dans leur lutte contre la violence armée.
« Le ministre brille par son silence et son incompétence », déplore un analyste politique. « Ce mutisme, alors que le pays s’enfonce dans la terreur, est tout simplement inacceptable. »
Des fonds détournés au lieu d’être déployés
Des sources citoyennes, sous couvert d’anonymat, dénoncent de graves irrégularités dans la gestion du budget du ministère. Selon leurs témoignages, des lignes budgétaires censées financer la sécurité nationale et l’intelligence stratégique seraient détournées à des fins personnelles.
« L’argent destiné à la sécurité est distribué à des proches du ministre, comme s’il s’agissait d’un patrimoine familial », accuse un citoyen engagé.
Ces accusations, bien que non encore confirmées officiellement, alimentent la colère populaire dans un pays où la transparence administrative est souvent reléguée au second plan. Plusieurs voix appellent désormais à l’intervention de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) afin de faire toute la lumière sur la gestion des fonds publics par cette institution stratégique.
Un ministère coupé des réalités nationales
Alors que les attentes sont immenses, le ministère de la Défense semble fonctionner en vase clos, insensible aux appels désespérés de la population. Les décisions censées infléchir la courbe de l’insécurité restent invisibles, alors que les actes de banditisme se multiplient.
« Ce ministère fonctionne comme une entreprise privée, au service d’un petit cercle de privilégiés », regrette un observateur.
Les appels à une refonte totale du ministère se multiplient. Pour de nombreux citoyens, il est impératif que cette structure redevienne un outil au service de l’intérêt général, et non un levier de pouvoir personnel.
Un signal fort attendu de l’État
L’inaction prolongée du ministère de la Défense envoie un signal d’abandon à une population déjà meurtrie. En l’absence d’une réponse forte et transparente de l’État, le sentiment d’impunité s’installe durablement.
À l’heure où Haïti tente de retrouver un semblant d’ordre, le rôle du ministère de la Défense devrait être repensé, redéfini, et recentré sur ses missions régaliennes : protéger le territoire, garantir la sécurité des citoyens et renforcer l’autorité de l’État.
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