Alors que l’insécurité ne cesse de s’aggraver à travers le pays, les Forces Armées d’Haïti (FAD’H) tirent la sonnette d’alarme. Les militai...
Alors que l’insécurité ne cesse de s’aggraver à travers le pays, les Forces Armées d’Haïti (FAD’H) tirent la sonnette d’alarme. Les militaires dénoncent la gestion opaque et arrogante du ministre de la Défense, Jean Michel Moïse, qui semble privilégier ses intérêts personnels au détriment de la mission fondamentale de protection du territoire et de la population.
Un ministère sans cap clair
Depuis son arrivée à la tête du ministère, Jean Michel Moïse a pris une série de décisions contestées, sans lien réel avec les besoins du terrain. Plusieurs nominations sont jugées inappropriées, tandis qu’aucun plan d’action stratégique n’a été mis en place pour répondre efficacement aux menaces sécuritaires. Résultat : un ministère désorganisé, et une armée de plus en plus démotivée.
Des conditions de vie indignes pour les soldats
Au cœur des critiques figure surtout la dégradation des conditions de vie des militaires. Dans plusieurs bases, les soldats témoignent de retards répétés dans la livraison de la nourriture, de l’absence de moyens logistiques, et surtout du non-versement d’une carte de paiement censée leur garantir un revenu minimum pour vivre dignement.
Malgré les fonds importants débloqués, notamment dans le domaine du renseignement, le ministère reste silencieux. Aucun investissement concret n’est visible sur le terrain. Le manque de postes de surveillance aux frontières et sur les axes stratégiques permet une circulation incontrôlée d’armes illégales, accentuant le climat d’insécurité généralisée.
Les FAD’H montent au créneau
Face à cette inertie, les Forces Armées d’Haïti exigent un recentrage immédiat des priorités du ministère. Les soldats réclament :
- La mise en place de postes de garde stratégiques à travers le pays ;
- L’amélioration urgente des conditions de vie et de travail dans les bases ;
- La distribution rapide de la carte de paiement militaire ;
- Une plus grande transparence sur l'utilisation des fonds publics alloués à la défense.
Ils demandent également l’accélération du recrutement de nouveaux volontaires, en particulier de jeunes motivés à servir leur nation.
Une autorité discréditée
L’attitude jugée hautaine du ministre et son refus d’entendre les doléances des soldats sapent progressivement la crédibilité du ministère. Dans un contexte aussi instable, l’inaction est une faute grave. La sécurité nationale ne peut plus attendre. Il est temps pour Jean Michel Moïse de prouver qu’il est à la hauteur de ses responsabilités, non pas par des discours, mais par des mesures concrètes et visibles.
Le pays attend une armée forte, respectée et bien équipée. Il est plus que jamais temps de replacer l’intérêt général au cœur de l’action gouvernementale.
Aucun commentaire
Laissez nous un commentaire