Port-au-Prince, avril 2025 – Pendant que la nation pleure la mort de trois soldats à Kenscoff , tombés sous les balles de groupes lourdemen...
Port-au-Prince, avril 2025 – Pendant que la nation pleure la mort de trois soldats à Kenscoff, tombés sous les balles de groupes lourdement armés, le constat est glaçant : l’État haïtien est incapable de protéger son peuple. Malgré les discours officiels, la réalité sur le terrain reste marquée par la terreur, les déplacements forcés, et l’angoisse quotidienne.
Chaque jour, des citoyens sont tués, kidnappés ou contraints de fuir leurs foyers. Des quartiers entiers vivent sous le contrôle de gangs, pendant que les autorités semblent spectatrices d’un drame national qui s’approfondit. La population, elle, n’en peut plus.
Les cris d’alarme se multiplient : églises, organisations communautaires, familles, commerçants, tous dénoncent le mutisme du pouvoir central. « Nou bouke kache anba kabann, nou bouke pè pou lavi nou chak swa », lâche un habitant de Kenscoff, zone récemment frappée par une attaque meurtrière.
Pendant ce temps, les forces de l’ordre sont livrées à elles-mêmes : mal équipées, sous-payées, et souvent dépassées par l’ampleur de la menace. L’armée, encore en reconstruction, ne peut combler les failles d’un système qui s’effondre.
Où sont les décisions fortes ? Les actions concrètes ? Le courage politique ? L’indignation monte dans tous les secteurs, et la patience du peuple touche à sa limite.
Car quand l’État ne protège plus, c’est la colère du peuple qui prend la parole. Et cette colère, aujourd’hui, se fait entendre jusque dans les larmes des familles en deuil, les silences lourds des déplacés, et les regards désespérés des jeunes privés d’avenir.
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